Angers. Désigné comme le « patron » d’un point de deal ouvert 7 jours sur 7, il finit en prison

Publié par Ouest-France – Lire l’article Un homme, âgé de 23 ans, a été condamné à une peine de trois ans de prison ferme et mandat de dépôt à l’issue de l’audience. Il était jugé, mercredi 15 décembre devant le tribunal correctionnel d’Angers (Maine-et-Loire) dans le cadre d’un vaste trafic de drogue à la Roseraie. C’est pendant plusieurs semaines, dans le hall d’un l’immeuble place Jean-XXIII, que le trafic a eu lieu (photo d’illustration). | OUEST-FRANCE C’est un jeune homme de 23 ans qui a comparu, mercredi 15 décembre, devant le tribunal correctionnel d’Angers (Maine-et-Loire). Il lui est reproché, premièrement, le 28 février, à Trélazé, d’avoir mené une course-poursuite avec les forces de l’ordre en voiture. Les policiers avaient remarqué deux « savonnettes » de 97 grammes de résine de cannabis dans la portière la véhicule. La course-poursuite avait pris fin dans le muret d’un parking. Un commerce de drogue ouvert 7 jours sur 7, avec publicité Deuxièmement, le tribunal lui reproche son implication comme « patron » d’un point de deal dans le quartier de la Roseraie. Le trafic a lieu pendant plusieurs semaines, dans le hall d’un l’immeuble situé place Jean-XXIII. Une surveillance par caméra a permis de capter près de 700 heures d’image. Une opération de police avait même eu lieu le 29 juin 2021 pour interpeller les auteurs de ce trafic. Pour ce qui est du trafic, il ressort une organisation minutieusement orchestrée : blocage d’escaliers, mis en place de chaises et cachettes pour la marchandise. Les caves servaient de couloir pour relier les immeubles, des câbles internet avaient été coupés afin de sécuriser le trafic.   De même, de la publicité est faite dans le quartier par le moyen d’affiches affichant le type de marchandise disponible et les prix de vente. Il est aussi question d’un compte Snapchat pour mettre en relation les clients. Le « commerce » tournait sept jours sur sept, de 10 h à 23 h. Chacun remplissait un rôle bien précis pour accueillir la centaine de clients journaliers et était payé de 50 à 100 € par jour. D’après les enquêteurs, le trafic, une fois les différentes « charges » payées, rapportait 30 000 € par mois. De l’argent et un fusil kalachnikov Lors de la perquisition, les enquêteurs ont retrouvé des plaquettes de résine de cannabis, des pochons de cocaïnes ainsi que le matériel servant à couper la marchandise et conditionner les différents produits, une grande somme d’argent en liquide et un fusil d’assaut de type kalachnikov. Le prévenu reconnaît « rendre des services pour des gens » qu’il pensait comme étant des amis. Son rôle est de poser l’affiche des prix dans le hall et acheter les sachets transparents pour permettre la vente des stupéfiants. Il raconte aussi aller acheter des paquets de cigarettes ou des bouteilles d’alcool pour certaines personnes. En échange, sa consommation personnelle était prise en charge ainsi que sa nourriture quotidienne. À l’audience, ce mercredi 15 décembre, Salima Djeglou, procureure de la République, souligne « un travail des enquêteurs qui met en évidence un phénomène de trafic et de point de deal qui se développe et nourrit les troubles à l’ordre public ». Elle rappelle aussi le « calvaire » des habitants, résidant dans un lieu de trafic et qui doivent montrer patte blanche pour rentrer chez eux. Une peine de cinq ans d’emprisonnement ferme, une amende de 35 000 €, l’interdiction de détenir une arme pendant dix ans et l’interdiction de paraître à Angers pendant cinq ans a été requise. Me Naïri Zadourian et Me Antoine Barrière, avocats de la défense, ont plaidé ce qu’ils considèrent être « un saucissonnage de procédure ». Me Barrière rappelle les 5 000 clients filmés et seulement les 18 auditions avec toujours le même profil : « des profils caviardés ». Me Zadourian plaide le cas d’un jeune homme « coincé dans une histoire l’ayant dépassé », craignant aujourd’hui des représailles contre ses proches et lui-même. Le jeune homme a été condamné à trois ans de prison, l’interdiction de porter une arme pendant dix ans et l’interdiction de paraître dans le quartier de la Roseraie pendant cinq ans.

Poursuivi pour trafic de stupéfiants, le rappeur DA Uzi relaxé pour vices de procédure

Avocat rappeur trafic stupefiant relaxe vice procedure

Par « Le Parisien » – Lire l’article  Après avoir contrôlé l’artiste en possession de 5900 euros, les policiers avaient saisi chez lui 4kg de cannabis, une arme et des munitions. Le tribunal a jugé illégal le contrôle opéré sur la seule base d’un renseignement. Le rappeur français DA Uzi, qui comparaissait détenu lundi pour trafic de stupéfiants et détention d’armes, a été relaxé pour vices de procédure et remis en liberté par le tribunal correctionnel de Bobigny. L’artiste de 28 ans avait été interpellé le 15 mai à la suite d’un contrôle d’identité devant son domicile de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), en possession de 5.900 euros en espèces. Les policiers, qui agissaient sur la base d’un renseignement, avaient ensuite trouvé environ 4 kg de résine de cannabis, une arme et des munitions lors d’une perquisition à son domicile. Placé en détention provisoire, DA Uzi, de son vrai nom Davy Ngoma Di Malonda, a finalement été relaxé des chefs de « transport, détention et acquisition de stupéfiants, acquisition et détention non autorisées d’armes de catégorie B ». La décision a été accueillie par les cris de joie de ses proches et de son équipe présents à l’audience. « Le contrôle d’identité est illégal », a souligné le tribunal, expliquant qu’il ne peut reposer « exclusivement sur la base du renseignement ». « Ça ne veut pas dire qu’il faut recommencer vos bêtises ! » L’appel anonyme doit être corroboré par d’autres indices concordants, dans le cadre d’une enquête en flagrance, avait plaidé l’avocate du rappeur, Naïri Zadourian, suivie par le ministère public dans ses réquisitions. « Les policiers ont monté une procédure avec un problème juridique. Ça ne veut pas dire qu’il faut recommencer vos bêtises ! », a lancé la présidente du tribunal à l’intention du rappeur, déjà condamné en 2014 dans un dossier de stupéfiants. DA Uzi, plus de 560.000 abonnés sur YouTube et 470.000 sur Instagram, a sorti son premier album studio, « Architecte », en avril 2020. Il y signe plusieurs chansons à succès avec des poids-lourds de la planète rap, comme Ninho ou SCH. Il a également collaboré avec des artistes de Sevran tels Maes ou 13 Block. Sorti le 14 mai, son dernier single intitulé « Fermez-la » totalise déjà plus de 1,4 million de vues sur YouTube.